Vincennes, Mai 2009

Nous avions projeté, Pascalou et moi même, de commencer notre pélerinage au temple du Trot par une escale à la Calèche. Je me régalai par avance de l'excellent champagne de Jacky, suant à grosses gouttes dans mon véhicule. Le dit véhicule n'est pas de la dernière jeunesse, et les options ont tendance à lâcher les unes après les autres. Cet hiver c'était la ventilation, cet été c'est la clim. J'enviais, en respirant les vapeurs d'échappement, les nantis en berlines allemandes, qui, derrière leur vitres, ressemblaient à des mister Freeze.


 La capitale ne se laisse pas conquérir facilement, et le poulpe urbain m'avait une fois de plus pris en otage.
Deux heures après mon départ je n'avais toujours pas franchi le péiriph' (Eric). Mon éclaireur Pascalou était lui en train de tourner autour du resto pour trouver une place où stationner. Après 45 mns, il m'informe par sms qu'il va à L'hippodrome direct. Quel manque de combativité de sa part! Moi, du coup je reparamètre le Gps et file à Vincennes. Encore 3 heures pour faire 100 bornes. Je vais m'acheter une moto, c'est plus possible.
Sur l'A86, je reçois un appel hilare de Pascal "harlock" qui me dit qu'il s'est incrusté chez les proprios en suivant un groupe de touristes. Quel filou.
Pour ceux qui ne connaissent pas, il faut savoir qu'il y a deux entrées à Vincennes, une pour les propriétaires de chevaux de course, l'autre pour les parieurs. Un clivage "riches-pauvres" du meilleur aloi en ces temps troublés du capitalisme. Au bord de la piste, seule une barrière nous sépare. C'est ici que je retrouve un Pascalou tout sourire.
" J'ai discuté avec J.M Baudoin, ils sont chauds avec Punch de Chenu! Slipy, c'est un truc de malade, je fais des photos avec tout le monde, regarde!"
En effet, je le vois en photo avec Baudoin, photo prise pas Duvaldestin, puis avec JC Dersoir et Locqueneux.
On se sépare, il retourne aux écuries et moi je me mets en chasse d'une caissière motivante. Je vous invite, à ce propos, à lire l'excellent texte de
Hypo .


Nous assistons Pascal et moi à la victoire aisée de Rombaldi, je touche Rex Normanus (pas cher).
Dans la foulée, et grace à mon maillot Slipman, je suis accosté par Brasero, tout content, de me rencontrer et puis aussi pasque il a plein de fois le couplé gagnant . On retraverse le hall et on tombe sur Sermar. Embrassades, tout ça tout ça, et on attaque d'emblée la reflexion sur le Quinté. Des écuries, Pascal nous glane des infos :Bons bruits sur Olgado, Locqueneux confiant avec Jodas Julia, ...
Brasero est bouillant avec Opium (il fume littéralement), je doute, il me donne ses stats deferré, je doute mais de moi à présent car je prefère Punch, j'en oublie de jouer, Sermar cherche des outsiders.
On file en bord de piste, car c'est le départ.


Levesque le fait facile. Le couplé gagnant pour Brasero . Jodas Julia est cinquième. Pascal a le 2/4, seulement il a joué un couplé. Miaou. Sermar va à la tirette. On s'envoie des mousses en faisant le papier de la 3°.
Braséro pense que Monte Georgio sera 2°. On cherche le gagnant. Il nous explique sa méthode "chronométrique". Sermar et moi ouvrons tout grand nos yeux et nos oreilles. Le bougre est un fin connaisseur. Nous sommes à l'école. C'est déterminé que j'investis sur Oyonnax, en esperant qu'il batte Monte Georgio. Sermar cherche des outsiders. Il tente One du Rib.

 

1er 8

MONTE GEORGIO

P. LEVESQUE

3'31"67 1'14"30
2ème 6

OYONNAX

J. VERBEECK

3'31"69 1'14"30
3ème 5

PREMIERE STEED

CH. MARTENS

3'32"21 1'14"50
4ème 10

ONE DU RIB

J.L.CL. DERSOIR

3'32"27 1'13"80

Nous devons admettre que le Bras' avait encore raison. Je rappelle poliment à Sermar que One du Rib n'était pas déferré. Il m'invite à m'interroger sur la présence pour le moins inopinée de Première Steed.
On se remet une tournée de bibines, on invite Pascalou à nous rendre visite à la barrière. Depuis qu'il est chez les nantis, il s'est embourgeoisé le gredin. Maintenant il ne descend même plus et reste dans les gradins pour voir les courses.
Il fait l'effort de descendre pour venir trinquer.


Je vous passe les courses suivantes, qui se sont déroulées pour nous de la même façon, c'est à dire des couplés gagnants pour Braséro, des seconds placés pour moi, et pour Sermar et Pascalou, heu...Disons qu'il ne sont pas retournés au distributeur, et c'est deja beau. Le tout ponctué de 1664.

Image collector: le journal de Brasero. Prenez en de la graine les petits.



C'est un métier, turfiste.
Le temps a passé agréablement, ces trois lascars savent plein de choses.
Pascal nous a quitté pour retourner dans sa cambrousse.
Nous avons fini d'écluser les stocks de binouses de l'hippodrome, à tel point que toutes les issues étaient fermées. On a refait le monde des courses encore un moment, et nous nous sommes séparés dans la nuit vincennoise, faiblement éclairée par les bougies des J9.
J'ai résisté aux charmes d'une dame un peu grasse et repris ma marche en avant, direction les bras de morphée, plus reposants pour un Slipman à demi émêché. 


Je ne saurais que vous encourager à vous joindre à nous la prochaine fois. Premièrement, les courses sur un hippodrome et avec des bons turfistes, c'est top.
Deuxièmement, et toujours certain de mes choix, je pense que l'échange est le meilleur moyen de s'ameliorer dans sa pratique de joueur. L'union fait la force. A vous lire.
Le Magnifique
Par slipman
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